Au milieu des années soixante-dix, un mystérieux appareil s’installe en douce dans les salons et sous les téléviseurs. Le magnétoscope, initialement pensé et conçu comme un simple enregistreur de programmes télévisés, s’apprête à révolutionner l’accès au cinéma et par la bande, l’accès à la pornographie.
Les salles spécialisées et les sex-shops qui régnaient alors en maîtres sur la fesse cachée du septième art, vont passer la main à un autre type d’échoppe : le vidéo-club. Un nouveau temple de la cinéphile où les cassettes se louent à la journée ou le temps d’un week-end. Le film X y a droit à un voire plusieurs rayons (lorsqu’il ne s’agit pas d’une salle entière !). Les pères de famille, les ouvriers comme les notables s’y pressent et repartent leur butin analogique sous les bras. Avec la cassette vidéo « à emporter », le cinéma porno vient d’entrer à pas de velours dans la sphère privée. Il se consommera à la maison, une fois les enfants couchés ou la dame partie faire les courses.
On n’arrête pas plus le progrès qu’une femme résolue. Les caméras vidéo dites grand public, plus tard appelées Caméscopes, devaient connaître un destin parallèle et faire du commun des mortels, un possible réalisateur. Un vidéaste, disait-on à l’époque avec un zeste de condescendance, apte à immortaliser les mariages, les anniversaires et les vacances à la Baule. Plus rien n’échapperait à cet ogre magnétique, à la froideur de son œil de verre et l’inquiétante diode rouge prévenant celui ou celle qui avait l’impunité de traverser son champ de vision.
L’arme du crime est désormais à la portée de toutes les mains et de toutes les bourses et on ne compte...Lire la suite sur Union
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