Une « binarité » artificielle
Ni homme, ni femme ! C’est cette différence que souhaitait faire reconnaître ce sexagénaire né « sans pénis, ni vagin » qui s’est vu refusé par la Cour de cassation l’inscription « sexe neutre » sur son état civil.
« Quand je me regarde nu dans un miroir, le matin ou le soir, je vois bien que je n’appartiens pas au monde des hommes ni à celui des femmes », avait-il déclaré à l’Agence France-Presse, expliquant qu’il voulait simplement « que soit reconnu » ce qu’il est « depuis la naissance ».
En désapprouvant cette mention, la justice appuie sa décision en dénonçant des « répercussions négatives profondes sur les règles du droit français », construites à partir de la binarité des sexes, ce qui impliquerait « de nombreuses modifications législatives » au risque d’accentuer encore plus la frustration et la douleur des quelques 200 personnes nées intersexuées.
Une différence acceptée dans d’autres pays
Plusieurs pays, dont l’Australie, le Danemark, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Inde ou le Népal, ont reconnu un troisième sexe ou genre, encore appelé sexe neutre ou intersexe.
En Europe, l’Allemagne est pionnière depuis mai 2013 où il est possible de ne pas renseigner le champ relatif au sexe en le laissant vide : les intéressés peuvent – au cours de leur vie – soit faire le choix d’un sexe masculin ou féminin, soit...Lire la suite sur Union
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